LesPauvres Gens. par Victor Hugo. I. Il est nuit. La cabane est pauvre, mais bien close. Le logis est plein d'ombre, et l'on sent quelque chose. Qui rayonne à travers ce crépuscule obscur. Des filets de pécheur sont VictorHugo contre la peine de mort. Le dernier jour d’un condamné, préface de 1832, extrait « Il faut citer ici deux ou trois exemples de ce que certaines exécutions ont eu d’épouvantable et d’impie. Il faut donner mal Introduction Le poème Mors de Victor Hugo que nous allons étudier est un poème de 20 vers qui nous présente le triomphe absolu de la mort, par la description d'une atmosphère d'apocalypse que les deux derniers vers ne parviennent peut-être pas à dissiper. Le poème s'organise autour d'un double jeu de sensations. Leprodige de ce grand départ céleste qu'on appelle la mort, c'est que ceux qui partent ne s'éloignent point. Ils sont dans un monde de clarté, mais ils assistent, témoins attendris, à notre monde de ténèbres. Ils sont en haut et tout près. Victor Hugo (infos) Discours sur la tombe d'Émilie de Putron, 19 janvier 1865 Ceque c'est que la mortVictor Hugo. Ce que c'est que la mort. Victor Hugo. Ne dites pas : mourir ; dites : naître. Croyez. On voit ce que je vois et ce que vous voyez ; On est l'homme mauvais que je suis, que vous êtes ; On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ; On tâche d'oublier le bas, la fin, l'écueil, kum3Q. voir toutes les imagesVictor Hugo, Champignon, 1850 i plume arts graphiques, lavis, crayon, fusain, gouache, gratté, frotté, pochoir, encre • 47,4 x 60,8 cm • CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-GuerneseyMonument absolu de la littérature française, penseur et homme politique engagé, Victor Hugo était aussi, à ses heures perdues, un dessinateur prolifique et inspiré. Largement méconnue, cette œuvre pourtant monumentale fut tout d’abord réservée aux seuls intimes de l’écrivain. À de rares exceptions près, elle ne fut jamais montrée au public de son vivant, l’artiste étant soucieux de ne pas mélanger ses rôles. Une œuvre profondément intime, donc, et dont il avait néanmoins assuré la postérité en la léguant à la Bibliothèque nationale, en même temps que ses manuscrits. voir toutes les imagesVictor Hugo, Tours et flèches d’une cathédrale gothique, Vers 1836 – 1837iplume arts graphiques, encre • 19,4 × 20,2 cm • CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-GuerneseyVictor Hugo n’a jamais eu d’atelier. L’homme de lettres qui, selon ses mots, a bien autre chose à faire », crayonne d’abord sur des bouts de tables ou au bord des routes. À partir de 1834, il entreprend avec Juliette Drouet, son amante, une série de voyages auxquels se joint l’artiste Célestin Nanteuil, graveur romantique, en 1836. À ses côtés, Hugo s’affirme comme un dessinateur à part entière ses dessins se font alors plus graphiques, son trait plus minutieux. Paysages pittoresques, panoramas hérissés de clochers, détails d’architectures gothiques… Dans ses carnets, comme dans les lettres qu’il adresse à ses proches, Victor Hugo dessine sur le motif. Observateur attentif, il représente la nature dans ses moindres la route, Hugo explore aussi les voies de l’imaginaire et les territoires de l’infini, donnant forme à des visions oniriques et obsédantes, à l’image de Mythen vers 1855, du nom de deux montagnes jumelles situées en Suisse le paysage préalpin laisse place à un panorama ténébreux et halluciné où seuls les deux sommets, tels deux crocs acérés, semblent mordre le ciel. L’artiste fait évoluer sa technique grâce à un emploi complexe du lavis. Les différents contrastes d’encre confèrent à ses œuvres graphiques une aura lyrique. Une intense dramaturgie encore renforcée après 1847, lorsqu’il interrompt ses voyages suite au drame de la mort de sa fille Léopoldine. voir toutes les imagesVictor Hugo, Le Mythen, 1855 i plume arts graphiques, lavis, crayon, fusain, pierre noire, encre, or, papier vélin • 22,1 x 29,5 cm • CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-GuerneseyBien qu’il ait toujours veillé à réserver ses dessins à l’intimité, Victor Hugo a toutefois accepté que certains soient reproduits par la gravure, le plus souvent afin de répondre à des œuvres de charité ou de philanthropie et, plus rarement, afin d’accompagner la publication de ses œuvres. Ainsi, en 1863, son beau-frère Paul Chenay grave-t-il 23 de ses dessins. Ce prodigieux ensemble sera publié l’année suivante accompagné d’un texte de Théophile Gautier ; un précieux témoignage du processus créatif d’Hugo qui, après avoir noirci les pages de ses carnets de petits motifs les reprenait, quelques jours plus tard, dans d’audacieuses compositions à l’encre, spectaculaires par leur format comme par leur qualité. voir toutes les imagesVictor Hugo, Paysage aux trois arbres, 1850iplume arts graphiques, lavis, crayon, encre • © Maison de Victor Hugo – Hauteville House/ Paris MuséesEn 1850, l’auteur des Misérables, malade, est contraint de quitter ses fonctions de député pour soigner ses problèmes de gorge. Il installe alors un atelier provisoire dans la salle à manger de Juliette Drouet, non sans lui causer quelque tracas comme elle le raconte dans une lettre teintée de tendresse et d’humour Cependant, Dieu sait quelle lamentation je pousse depuis l’orteil jusqu’à la pointe des cheveux en voyant ma pauvre salle à manger dans l’état où elle est. […] Jamais sale sic. à manger n’a plus justifié de son titre, c’est horrible et cela me porte à tous les excès de calembours, de coq-à-l’âne et de calembredaines possibles. » Dans cette atmosphère bienveillante, Victor Hugo, qui n’écrit presque plus rien d’autre que ses discours politiques, est pris d’une fièvre créatrice. C’est là sans doute qu’il réalise ses œuvres les plus sensationnelles comme en témoigne cet inquiétant champignon rouge à pois blancs [ill. en une] Je finis de faire sécher au soleil ton terrible champignon qui fait frémir rien qu’en le regardant », lui écrira Juliette. Une œuvre qui procède d’une insolite association de techniques frottage, grattage, pochoir, dessin… et de matériaux encre, gouache, fusain témoignant d’un esprit enclin aux expérimentations. voir toutes les imagesVictor Hugo, Ecce Lex, 1854iplume arts graphiques, lavis, crayon, fusain, encre, papier vergé • 50,8 cm x 34,9 cm • CC0 Paris Musées / Maisons de Victor Hugo Paris-GuerneseySi l’artiste a d’abord puisé ses motifs de prédilection dans la nature et l’architecture, au gré de ses différents voyages, sa sensibilité humaniste et son engagement pour la justice lui ont également inspiré des chefs-d’œuvre comme Ecce, image glaçante devenue emblème de la lutte du poète contre la peine de mort. De même du Poème de la sorcière, son dernier grand œuvre réunissant 45 dessins qui racontent, à travers une édifiante galerie de portraits, le procès d’une femme accusée de sorcellerie… Et son exécution en place publique, sous les yeux d’une Petite fille dans la foule qui ne comprend pas. Un ultime témoignage de la maestria de cet artiste, qui par son art et ses valeurs a éclairé le monde. Arrow Victor Hugo. Dessins. Dans l'intimité du génieDu 10 juin 2021 au 21 novembre Victor Hugo • 6 Place des Vosges • 75004 Ne dites pas mourir ; dites naître. Croyez. On voit ce que je vois et ce que vous voyez ; On est l’homme mauvais que je suis, que vous êtes ; On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ; On tâche d’oublier le bas, la fin, l’écueil, La sombre égalité du mal et du cercueil ; Quoique le plus petit vaille le plus prospère ; Car tous les hommes sont les fils du même père ; Ils sont la même larme et sortent du même oeil. On vit, usant ses jours à se remplir d’orgueil ; On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe, On monte. Quelle est donc cette aube ? C’est la tombe. Où suis-je ? Dans la mort. Viens ! Un vent inconnu Vous jette au seuil des cieux. On tremble ; on se voit nu, Impur, hideux, noué des mille noeuds funèbres De ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres ; Et soudain on entend quelqu’un dans l’infini Qui chante, et par quelqu’un on sent qu’on est béni, Sans voir la main d’où tombe à notre âme méchante L’amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante. On arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sent Fondre et vivre ; et, d’extase et d’azur s’emplissant, Tout notre être frémit de la défaite étrange Du monstre qui devient dans la lumière un ange. Victor Hugo, Les contemplations Le 22 mai 1885, au numéro 50 de l’avenue qui portait déjà son nom de son vivant, Victor Hugo se meurt, et la France tressaille. Sa disparition, à 13h27 et à 83 ans, provoque en effet un séisme d’une magnitude inégalée. La IIIe République de Jules Grévy craint une soudaine résurgence des anarchistes et un soulèvement des ouvriers. Le peuple de Paris exige en vain un jour férié, le dimanche, et le passage du cortège par la rive droite afin de pouvoir accompagner, couchée dans le corbillard des pauvres», la dépouille de son suite après la publicité Et le clergé fulmine au prétexte qu’on le dépossède de son église Sainte-Geneviève et qu’on en chasse les prêtres pour mieux accueillir, dans un Panthéon rendu à la patrie laïque, le grand homme qui croyait en Dieu, mais refusa l’extrême-onction. L’auteur des Misérables» y est inhumé après avoir dormi une nuit sous l’Arc de Triomphe. On compte alors deux millions d’endeuillés. Ce n’est plus un enterrement, c’est une révolution. Sauf qu’elle est calme et digne. Ancienne journaliste à Libération», capable de relater aussi bien les morts successives de Vincent et Théo Van Gogh que la nuit de Sarkozy au Fouquet’s, Judith Perrignon, envoyée spéciale au XIXe siècle, ne couvre pas seulement les funérailles de Victor Hugo, elle enquête aussi sur ses proches – sa fille schizophrène et ses chers petits-enfants –, ses amis, ses ennemis, ceux qui le pleurent, ceux qui l’embaument et ceux qui le craignent encore. Elle se glisse dans la chambre du défunt, devant lequel se signe Sarah Bernhardt, s’introduit à l’Assemblée nationale, où l’on encense le poète et ignore le politique, dans le poste de police où le commissaire Féger veille à l’ordre public, dans la prison Saint-Lazare, où Louise Michel apprend la mort de son ami, et elle suit le cortège funèbre, qu’escortent la cavalerie et l’infanterie, de l’Etoile à la Concorde, du boulevard Saint-Germain à la rue de Rennes. On croyait tout savoir des adieux de Victor Hugo à la vie et de la France à Victor Hugo, mais Judith Perrignon y ajoute une exaltation et une émotion étonnamment contemporaines. Elle fait mieux que raconter, elle s’engage. Jérôme GarcinLa suite après la publicité Victor Hugo vient de mourir, par Judith Perrigon, l'Iconoclaste, 250 p., 18 euros. A noter ce livre figure actuellement dans les sélections du prix Décembre, du prix Renaudot essai et du prix Femina. Paru dans "L'Obs" du 3 septembre 2015. Les 1ères pages de "Victor Hugo vient de mourir" LA PEINE DE MORT ET VICTOR HUGO C'est quoi exactement la peine de mort ? La peine de mort, ou peine capitale, est une peine prévue par la loi consistant à exécuter une personne ayant été reconnue coupable d'une faute qualifiée de crime capital ». La sentence est prononcée par l'institution judiciaire à l'issue d'un procès. À l'origine peine très fortement développée à travers le monde,elle a été déconsidérée à l'époque des Lumières. Fortement en recul dans la deuxième moitié du XXe siècle, elle est actuellement dans une situation incertaine. Quelles sont les personnes qui se sont opposées à la peine de mort ??? Voltaire, Diderot, Albert Camus, Jean Ferrat Victor Hugo, François Mitterrand, Jacques Chirac, Georges Brassens, Léo Ferré, Jean-Paul Sartre. Zoom sur Victor Hugo! Victor Hugo est un célèbre écrivain du XIXème siècle. C'est un poète romantique, dramaturge en rupture avec les codes classiques. Il publie en 1831, son premier roman historique Notre-Dame de Paris en 1862 il termine son roman Les misérables, immense succès populaire à L'époque. En 1843, la mort de sa fille Léopoldine le déchire et le pousse à réviser son action. Il entame une carrière politique. Elu à l'assemblée constituante en 1848, il prend position contre la société qui l'entoure la peine de mort, la misère, l'ordre moral et religieux. Sa fille, Léopoldine. Victor Hugo et la peine de mort. C'est à l'adolescence, lorsqu’il voit un bourreau installer la guillotine, que Victor Hugo commence son combat contre la peine de mort. Pendant toute sa vie, V. Hugo va tenter de plier l'opinion en décrivant l'horreur de l'exécution, sa barbarie et sa cruauté. Selon lui, ce châtiment est inefficace, les vrais coupables sont la misère et l’ignorance, et l’exécution a sur le peuple l’effet contraire de celui escompté. Victor Hugo publie son premier ouvrage consacré à la peine de mort en 1829 à l'âge de 27 ans. Il s'intitule Le dernier jour d'un condamné. Dans ce livre, Victor Hugo raconte sous forme de journal, et avec un monologue intérieur, les sentiments que ressent un condamné. L'émotion tragique est très vite ressentie par le lecteur, dans l'attente du sort fatal qui attend le condamné, dont on ne connaît pas la raison de la condamnation. Ce livre a été édité une première fois sans non d'auteur pour faire croire à un témoignage authentique. Ceci est un procédé littéraire souvent utilisé, qui permet d'éviter la prison ou la mort. C'est en 1832 que l'ouvrage est édité sous le nom de Victor HUGO, et il prend également le temps d'expliquer aux lecteurs, via la préface, ce qu'il a voulu faire et démontrer. Ainsi Victor Hugo montre que la peine de mort est une abomination pour tous les condamnés, innocents ou coupables, et renforce le côté réquisitoire contre la peine de mort de l'œuvre. D'autres œuvres de Victor Hugo traitent du thème de la peine de mort Han d'Islande 1823, dans lequel il relate ses réflexions sur la peine de mort, et Claude Gueux 1834, où il s'inspire de l'histoire de Claude Gueux pour argumenter contre la peine de mort. Le dernier jour d’un condamné Sa vie politique! En 1841, Victor Hugo est élue à l'académie Française, puis après l'échec de sa pièce Les Burgraves, en 1843, il commença à s'intéresser à la Politique et devint Pair de France en sa jeunesse, Hugo avait été monarchiste, et, au cours de la période d'agitation politique qui commença en 1848, Hugo fut d'abord en faveur du maintien de l'ordre, et commença par accueillir favorablement et par soutenir la candidature de Louis Bonaparte. Mais ses alliés en politique ne partageaient pas ses ambitions morales et politiques, et ses relations avec eux commencèrent à se détériorer. Il est élu à l'assemblée constituante en 1848. Il condamne ensuite le coup d’Etat du 2 décembre 1851 du Prince Louis-Napoléon neveu de Napoléon Bonaparte. Il est alors contraint de s’exiler en Belgique, puis sur les îles de Jersey et Guernesey. Comment est vu la peine de mort par Victor Hugo? Pour ce dernier, la peine de mort est un signe de barbarie. La peine de mort est le signe spécial et éternel de la barbarie. Partout où la peine de mort est prodiguée, la barbarie domine ; partout où la peine de mort est rare, la civilisation règne. La France du 18ème siècle a alors abolie la torture, le dix-huitième siècle, c’est là une partie de sa gloire, a aboli la torture ; le dix-neuvième siècle abolira la peine de mort. Hugo demande donc à l'assemblée constituante, pourquoi ne pas abolir la peine de mort? C'est grâce à son discours du 15 septembre 1848 soit 3 mois avant son exil, qu’il parvient à faire savoir son opinion qui est “Je vote l’abolition pure, simple et définitive de la peine de mort. “ Discours de Victor Hugo On peut avoir une certaine indifférence sur la peine de mort, ne point se prononcer, dire oui et non, tant qu’on n’a pas vu de ses yeux la guillotines. » Victor Hugo JamesFONDATEUR ADMINISTRATEUR Nombre de messages 140903Age 58Localisation Mon Ailleurs c'est Charleville-MézièresDate d'inscription 04/09/2007Sujet Ce que c'est que la mort de Victor HUGO 1802-1885 Mer 24 Fév - 1806 Ce que c'est que la mortNe dites pas mourir ; dites naître. voit ce que je vois et ce que vous voyez ; On est l'homme mauvais que je suis, que vous êtes ;On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ;On tâche d'oublier le bas, la fin, l'écueil,La sombre égalité du mal et du cercueil ;Quoique le plus petit vaille le plus prospère ;Car tous les hommes sont les fils du même père ;Ils sont la même larme et sortent du même vit, usant ses jours à se remplir d'orgueil ;On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe,On monte. Quelle est donc cette aube ? C'est la suis-je ? Dans la mort. Viens ! Un vent inconnuVous jette au seuil des cieux. On tremble ; on se voit nu,Impur, hideux, noué des mille noeuds funèbresDe ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres ; Et soudain on entend quelqu'un dans l'infini Qui chante, et par quelqu'un on sent qu'on est béni, Sans voir la main d'où tombe à notre âme méchante L'amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante. On arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sent Fondre et vivre ; et, d'extase et d'azur s'emplissant, Tout notre être frémit de la défaite étrange Du monstre qui devient dans la lumière un les longs silences, je m'entends rêver... James

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